Superficie : environ 11 ha
2003
Style : Français. Potager dans l’esprit médiéval.
Buis, charmes, ifs, lauriers du Portugal, entre 5 et 40 ans, broderies, boules, cônes
Formes : Architecturales, contemporaine, classique
Ouvert aux public : 6€
4 Chambres d’hôtes de luxe
Labels et distinctions : Jardin remarquable, Prix spécial du jury EBTS France 2020, Prix VMF Jardins 2016
L’art topiaire a la part belle dans les jardins du Manoir de Favry dont la demeure érigée au XVIe et XVIIe siècle est un parfait écrin.
C’est à Favry que j’ai découvert l’art des jardins et me pris de passion pour lui !
Aucun architecte paysagiste n’y est intervenu, travaillant à l’intuition et à l’instinct, en parfaite autodidacte.
Depuis 2005, ils ont été dessinés, réinterprétés, recomposés avec un goût éclectique pour jouer avec les contrastes, un parti pris d’une création contemporaine inscrite dans l’esprit des lieux.
Cette taille ornementale est multiple, en spirale, géométrique, de formes arrondies plutôt qu’anguleuses, en doucine ondoyante créant de nouvelles perspectives, des jeux d’ombre et de lumière vers lequel convergent les regards.
Elle sculpte, magnifie tout en structurant les jardins pour une meilleure lecture.
Primés en 2020 « Prix spécial du jury EBTS France » par la prestigieuse association qui, dès lors, nous entraîne en Mayenne !
Au milieu des champs, ces jardins aussi ancrés dans le passé que contemporains se fondent si bien qu’ils donnent l’impression d’avoir toujours existé. Ils se succèdent, fractionnant les lieux dans un mélange de thématiques, nous conduisant habilement vers un point d’orgue final….
Rattaché au logis seigneurial, le Dédale, graphiquement épuré, est structuré par des topiaires de troène du Japon et son jeu de damiers en contrepoint . Un hémicycle enchâssé d’ifs en colonnes créant une double perspective, conduit vers le verger d’ornement. Au plan carré, une promenade linéaire s’insère autour des pommiers conduits en cordons et ceux domestiqués en ogive sur une gloriette centrale. Le potager, inscrit dans une grammaire médiévale, jalonné par des fruitiers en espalier, se devine à travers les claustras d’osier et les gloriettes de saule qui le bordent. A l’entour des canaux artificiels, des îles et presqu’îles du bras de contournement, des ondulations végétales entraînent vers un jardin très ordonnancé. Effet de surprise totale !
Les charmilles, sublimées par une taille sculpturale en vagues scénographiquement baroque, dessinent des cabinets de verdure dont le tracé ondulant se coupe et s’entrecroise. Le profil de la coupe, son fruit, le rythme des ondulations, le jeu des courbes, sont un écrin aux topiaires de buis emblématiques sur tapis vert. Des lignes de fuite attirent le regard vers une roseraie qui le borde. Déclinée dans une palette de blanc, elle est enchâssée dans une croisée de buis ponctués de topiaires et adossée à une banquette de lauriers du Portugal taillés en boule.
Loin d’un décor convenu, dans un contraste de peigné et de sauvage, de formel et d’informel, un théâtre de verdure est né, épousant le paysage dans un raffinement inattendu.
